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Reprise du mot piège en interview, la honte pour un porte-parole

Publié le 12 Juillet 2018 par DMT in Décryptage, Média training, Trucs & astuces à l'oral

Décidément, je me demande ce que les élus LREM apprennent en media training. Déjà cité sur ce blog, Gabriel ATTAL ne cesse de me surprendre par ses erreurs de débutant. Au micro de @franceinfo, le député des Hauts de Seine est tombé la semaine dernière par deux fois dans le même panneau. En témoigne la capture d'écran du présent tweet avec cette phrase amalgame : " Moi je n’ai pas honte (...) de la position d'Emmanuel MACRON ". Replaçons la dans son contexte qui fait suite aux déclaration de Benoit HAMON durant le week-end.  A 0.03, dans un tortillement du popotin dont il a le secret, Jean-Michel APATHIE interroge son invité sur la gestion par le gouvernement du dossier des migrants. Le journaliste va droit au but  :  " Est-ce que vous ressentez de la honte parfois Gabriel ATTAL dans ce dossier ? "  Normalement, chaque question se doit d'être passée au scan mental afin d'identifier dans son contenu ce qui peut s'avérer un mot piège ou un mot confort. Le premier est celui qu'il ne faut surtout pas reprendre. Au risque sinon d'en faire un sparadrap qui collera à vos propos à chaque zapping. Le second est un prétexte à rebondir en utilisant vos éléments de langage. Ici il s'agit de " dossier ". Ce qui aurait pu donner comme réponse : " Dans ce dossier, ce que je constate c'est que l'on dit tout et n'importe quoi (...) " L'attention des auditeurs est alors subtilement détournée de ce qui fâche pour en revenir à une thématique plus confort pour l'intervenant.e. Gabriel ATTAL fait le mauvais choix. Il préfère reprendre le mot qui tue, en l'associant à l'action du fondateur de Génération-s lorsqu'il était membre du gouvernement de François HOLLANDE : " Ce que je me demande en écoutant ça, c'est si Benoît HAMON ressentait de la honte quand il était...". Une tentative de défocalisation qui entraîne cette relance (0.19) : " On va lui poser la question, mais la question là elle est posée à vous ! " Nous connaissons la suite. Par deux fois le jeune parlementaire s'écrie : " Non moi je n'ai pas honte " (Pour rappel le cerveau n'entend pas la forme négative. Par contre, il retient d'autant plus un mot qu'il est répété plusieurs fois). Puis il rajoute sur un basculement du bassin, doublé d'une épaule gauche qui remonte et d'un regard fuyant (soit trois signes de gêne)  : " Je suis fier qu'un président de la République... ". Stop, n'en jetez plus. Pourtant Gabriel ATTAL va récidiver au cours du même entretien. A 3.11 il est l'auteur d'un superbe : " On fait pas rien ". Répétant dans une dénégation la critique de sa collègue Sonia KRIMI que vient de rappeler JMA. Comme dirait l'autre : " Gardez-moi de mes porte-paroles, mes ennemis je m'en charge ".

Je rajoute en bonus sur le même sujet ce Tweet consacré au porte-parole du gouvernement.

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