Ils sont non verbaux (gestuels ou de visage) ou verbaux. Charles Pasqua en était un grand fan. Jean-Luc Mélenchon perpétue la tradition lors de ses joutes oratoires. Vous les avez reconnus ? Il s'agit des contrepoints. Leur objectif est de ralentir le flot de parole de l'adversaire en perturbant son discours. Pour ce faire, rien de mieux que de détourner l'attention en lançant des piques ou en faisant des commentaires pour interrompre l'argumentation en cours. Par exemple en jouant la carte de la précision sur un point abordé ou celle de l'exagération pour enlever toute crédibilité sur les propos tenus. Si la technique est aussi vieille que les débats à la télévision, je note qu'elle est reprise avec profit par l'un des plus jeunes leaders politiques actuels, à savoir Jordan Bardella. Le président du Rassemblement National en a fait la démonstration le 2 mai dernier sur BFM face à Valérie Hayer, tête de liste de la majorité présidentielle « Besoin d'Europe ».