En ce weekend Pascal, l'ancien évêque d'Evreux semble s'être rappelé au bon souvenir de Rome. Avec sa "confession" au Parisien, Jacques Gaillot est certes revenu sur une erreur de jugement. Elle lui a valu en 2005 d'être appelé comme témoin, au procès d'un prêtre pédophile canadien à qui il avait ouvert la porte de son diocèse. Mais il en a surtout profité pour dénoncer, une nouvelle fois, le fonctionnement même de l’institution dont il est issu. "Célibat des prêtres, homosexualité, préservatif, avortement, place de la femme : sur toutes ces questions, l’Eglise est en retard, en porte-à-faux vis-à-vis de la société. Malheureusement, je n’ai pas l’impression que la démarche du Vatican aille dans ce sens". Quinze ans après sa destitution et à l'heure de prendre sa retraite, son mea culpa dans les médias ressemble à un ultime coup de sabot, digne de celui de la mule du Pape. A mes débuts comme journaliste pour une radio chrétienne, j'ai eu l'occasion de rencontrer à Montpellier l'auteur de "Ma liberté dans l'Eglise". Son discours m'avait séduit. Et en 1995, faute d'avoir pu l'inviter dans l'émission TV que je présentais pour le Jour du Seigneur, j'ai pris mes distances avec l'église cathodique. N'allez pas croire pour autant avec la vidéo qui suit, que je garde à mes producteurs de l'époque un chien de ma chienne...