Il y
avait déjà eu ce meeting, dimanche 29 avril 2007. D'une formule douteuse à mon goût, mais qu'elle revendique fièrement, Michèle Alliot-Marie avait stigmatisé une Ségolène Royal qui
change d'idées comme
de petites culottes, Devant mon téléviseur, j'ai cru alors que la fatigue, associée à l'intensité du moment,
pouvait expliquer cette hargne de fin de campagne. Mardi soir, en entendant aux infos de France Inter la ministre de l'Intérieur répondre d'un ton rageur aux députés PS que la police n'est pas là pour faire du sport avec les jeunes, je me suis dit que MAM a décidément un problème pour trouver le
ton juste. Un comble pour une femme politique en recherche permanente de voix... Car à confondre autorité et agressivité, la "mamelon", comme elle est surnommée par certains militaires, pourrait
finir par se discréditer. Déjà Edith Cresson, première
femme à accéder à Matignon, avait eu du mal à s'affirmer dans un monde d'hommes. Quitte, pour exister, à user elle aussi d'expressions imagées allant pour l'une d'elles,
jusqu'à remettre en cause la virilité de nos amis anglais. Ce kilt ou double permanent (si j'ose dire), cette surenchère verbale et physique n'ont en effet rien de
féminin. Pire, ces erreurs de registres laissent penser que ces dames qui nous gouvernent, pourraient compenser par de la véhémence la faiblesse de leurs propos. Le silence, le
sourire, le regard.., s'avèrent bien plus efficaces dans des situations de prises de parole difficiles. Et ces femmes de pouvoir, d'en oublier celui de la
séduction.