Si, comme Victor Hugo, vous pensez que la forme c'est le fond qui remonte à la surface ou bien encore que des exemples concrets valent mieux que de longues explications, alors vous avez tout compris au media training. Né aux USA à la fin des années 60, ce type d'entraînement à l'interview permet tout à la fois d'optimiser ses messages, d'anticiper la contradiction et de travailler son image. Un savoir faire particulièrement apprécié des entreprises où le souci de convaincre est une priorité quotidienne. En 30 ans de pratique, j'ai dû ainsi apprendre à des dizaines de DRH, DAF ou DG à s'exprimer autrement que comme des gestionnaires froids et techniques. Une préparation bien utile pour tous ceux qui sont appelés à intervenir dans les médias. La vieille règle journalistique "écrire, c'est d'écrire" s'y applique en effet constamment.
Qu'il s'agisse d'un passage sur France 3, d'un article en presse pro ou d'une invitation à intervenir dans un podcast, l'important est de montrer avant de démontrer. Ainsi, sur la question du stress au travail, j'ai conseillé il y a peu à l'un de mes clients de revoir sa copie. "L'attention permanente que porte l'entreprise aux indicateurs d'amélioration des conditions de travail des salariés" est une phrase qui ne parle à personne. Dire par contre : "Depuis trois ans l'entreprise favorise la garde à domicile des enfants en bas âge", est bien plus concret. Raconter ce qui est fait pour faciliter au quotidien la vie du personnel, voilà ce qui touche. L'objectif, lors d'une prise de parole médiatique, n'est pas de convaincre, de se justifier ou même de rassurer. C'est de donner à voir pour mieux faire ressentir.