N'y aura t'il donc personne pour faire entendre raison à Georges Frêche? S'exprimer en public sans se soucier de la présence de micros ou de caméras semble d'une autre époque. Surtout à l'heure
où la moindre petite phrase fait le tour du pays en quelques secondes. Pour l'avoir côtoyé il y a 20 ans lorsque j'étais jeune reporter radio, je peux attester du fait que je n'ai jamais entendu
Georges Frêche tenir de propos racistes. Que ce soit en situation d'interviews ou hors micros. D'ailleurs, longtemps l'ex maire de Montpellier dénonça l'alliance passée par Jacques Blanc avec le
FN pour conserver la présidence de la région Languedoc-Roussillon. Mais voilà, les bons mots pour Frêche, c'est comme le saucisson : il ne peut pas résister. C'est même l'une de ses petites
manies (Septimanie...). La presse locale s'est d'ailleurs longtemps délectée des piques qu'il adressait à ses adversaires politiques. Hélas, sortis de leur contexte, ses paroles malheureuses
adressées à des membres de la communauté harkis, et plus récemment ses commentaires sur le nombre de blacks jouant en équipe de France, ont eu un effet désastreux. Résultat : Georges Frêche se
retrouve exclu du PS, son image est durablement ternie et celle de la région qu'il préside n'y a pas vraiment gagné. Le vieil éléphant socialiste est devenu un dinosaure médiatique.
Attention, prononcer des âneries en petit comité tue. Médiatiquement s'entend...