Il fallait le voir hier soir Georges Frêche, face à Michel Denisot et à toute son équipe. Si ce n'était son regard trop souvent sur ses notes et son côté à fleur de peau avec les
journalistes, il mériterait le label de communic'acteur. Pour l'avoir vu en direct sur France 3 LR samedi 6
février, je peux attester que ses éléments de langage sont parfaitement rodés. L'une des règles en media training est de simplifier son discours, de grossir le trait et de répéter ses
messages. La tournée parisienne du président de la région Languedoc-Roussillon en est une parfaite illustration. A commencer, comme le note Renaud Revel sur son blog, par ses banderilles à destination de Martine Aubry . Celle qui a
"été élue par la fraude". Et à chaque fois, Georges Frêche d'évoquer pour étayer ses propos (argument d'autorité), le bouquin de 2 journalistes consacré au "vol de la victoire de Ségolène Royal". Je pourrais
également citer ses tirades sur Hélène Mandroux qu'il a faite rentrer au PS, sur les harkis qu'il a toujours défendus, sur les juifs dont il a toujours été l'ami, sur... Le mieux est que chacun
se fasse une opinion en visionnant ses récents passages télés, de LCI à Canal Plus. En tous cas, si le politique peut décevoir,
devant une caméra l'homme régale. Celui que Jean-Luc Mélenchon traitait il y a peu de "vieillard claudiquant", s'est montré bien vert au Grand Journal. A croire que l'agrégé en
droit romain, publié par la fille de Jean d'Ormesson pourrait bien, à défaut d'être increvable, devenir immortel... Pour les inconditionnels du Zapping s'entend.