" On ne tire pas sur une ambulance. " Depuis Françoise Giroud et la campagne électorale malheureuse de Chaban
en 1974, l'expression a fait florès. Je la reprends néanmoins à mon compte, histoire de ne pas tomber dans le hollande bashing avec ce post. D'ailleurs, pour rester sur la forme de la
dernière intervention publique du chef de l'Etat, faites comme moi : coupez le son. Outre le fait qu'il reprend le nom d'un excellentdocumentaire de René Zayan, ce principe de lecture vidéo permet de se concentrer uniquement sur le langage corporel. Dans le battage médiatique autour de l'affaire Léonarda, une petite
phrase signéeOlga Ciesco me revient à l'esprit. Pour cette experte en non verbal : " Vous avez des gens qui peuvent être présidents mais qui ne le sont
pas à l'intérieur d'eux. " Que rajouter de plus ? Comptez les pincements de lèvres de notre président (signes de mauvaise conscience ?), son regard de débutant sur ses notes quand
il n'est pas au dessus des lunettes, son mauvais ancrage au sol probablement à l'origine de son surnom de "culbuto " et qui montre que François Hollande ne sais peut-être pas
sur quel pied danser. Pire, en ne respectant pas le cadre de la caméra, le chef de l'Etat s'enfonce physiquement sur le sujet. Il suffit de regarder l'espace entre le sommet de son
crane et le haut de l'image de 0:52 à 01:04 pour s'en amuser. La liste serait encore bien longue : partie droite du visage trop souvent présentée, sorties de langue, axe sagittal
supérieur de la tête de type mussolinien... Mais je m'arrête là, car ces derniers aspects ne relèvent pas exclusivement du média training. Non maitrisée corporellement, cette allocution semble
précipitée, non professionnelle. Au final, elle est porteuse du principe de la double contrainte. Aucune autorité naturelle ne se dégage de ces images. Pire, elles renforcent le sentiment que le
président de la République est devenu un pantin aux mains de communicants peu inspirés. Jacques Pilhan revient, ils sont devenus fouks...