Hier sur Facebook, l'un de mes amis (réels) me faisait remarquer combien le cliché en illustration de ce post contribue à relayer le "Hollande bashing" des news magazines. Quand à l'expression "avoir des couilles", elle est à ses yeux profondèment misogyne. Je suis d'accord avec lui sur ce point. Je la trouve même injuste. La chancelière allemande, tout comme l'ancienne premier ministre britannique, ont donné des leçons de courage politique à leurs collègues masculins. Pour cette photo, nous n'avons pas les éléments de contexte. Peut-être était-ce la énième prise et François Hollande n'a pas souhaité poser à nouveau pour de "faux". Ou bien, n'était-il tout simplement encore pas tout à fait à l'aise dans ses habits neufs de président de la république française. Ce montage reste tout de même une indication sur la perception du grand public. Le bras levé est un signe universel de charisme. Un incontournable dans la gestuelle des chefs d'Etat. Son absence "relevée" sur ce cliché souligne son importance symbolique aux yeux des internautes. Or, François Hollande a beau être entouré de communicants, il pêche par ses erreurs de communication. Mercredi, c'était un pupitre mal réglé qui donnait le sentiment qu'il baisse trop les yeux lorsqu'il s'adresse à nous en lisant son discours. Quelques jours avant, sa réaction aux aveux de Jérôme Cahuzac devant un simple micro sur pied, avec pour décor en arrière plan une double porte ouverte donnant sur un couloir, lui enlevait de son autorité. Quand à sa main gauche qui ne cessait de venir s'essuyer sur sa cuisse, elle rappelait trop l'élève à cours d'inspiration lors d'une interrogation sur un sujet qu'il ne maitrise pas. Sans compter sa déplorable prestation en Grèce où, devant les rayonnages d'une médiathèque scolaire, François Hollande improvisa un hommage peu assuré, au deuxième militaire français tué au Mali. A l'heure du 2.0, il est essentiel d'intégrer que l'instant médiatique n'existe plus. Avec Internet, le moindre faux pas en termes d'image s'inscrit pour l'éternité dans la mémoire collective.