Journalistes devenus eurodéputé, président de club de foot ou ministre...
Jamais le mot de Jules JANIN n'aura été autant d'actualité. C'est à croire qu'avoir fait ses classes dans une rédaction
donne un véritable sésame pour accéder aux plus hautes sphères de la vie publique. Mais pourquoi un tel engouement de la part de responsables politiques ou sportifs pour ses hommes de plume (le
mot est ici au singulier, n'y voyez aucune perfidie à l'égard de Frédéric Mitterrand) ou de micros ? Peut-être pour leur sens de la formule :"Je ne vais pas arriver comme un Tarzan"
dixit le nouveau ministre de la culture à propos de la loi Hadopi. "Je sais que je n'ai pas l'accent, mais seul les résultats comptent" déclarait Jean-Claude Dassier à son arrivée
à la tête de l'OM. En véritables communic'acteur, ces professionnels des médias savent mieux que quiconque parler court, clair et concret, anticiper les évènements, intégrer les attentes et
le fonctionnement de la presse. De précieux atouts pour ceux qui les embauchent, dans une société entrée depuis longtemps en médiacratie.