Dimanche, le site du Figaro mettait en ligne un article signé Claudia Cohen sur la préparation des principales têtes de liste aux européennes. Si vous aimez la communication politique, je vous recommande sa lecture. J'y interviens avec d'autre collègues en tant que media trainer. Je note que si nos approches sont parfois différentes, nous partageons tous la même quête : celle d'espérer tomber sur un bon client des médias. Comme le dit une vieille blague dans le métier : "On ne transforme pas un âne en cheval."
Plusieurs commentaires sur LinkedIn on retenu mon attention. Ainsi je suis tout à fait d'accord avec Jean-Yves, pour qui conseiller de ne pas regarder son adversaire dans les yeux n'est pas une bonne idée. Effectivement, je préfère miser sur l'intelligence des émotions plutôt que de vouloir à tout prix déstabiliser l'autre. D'ailleurs le regard peut s'avérer une arme redoutable lors d'un débat TV. Souvenez-vous de celui qui opposa François Mitterrand à Jacques Chirac en 1988.
Je partage également l'avis de Matthieu. Selon lui, beaucoup de politiques pratiquent le media training mais s'en cachent. Si c'est vrai c'est bien dommage. En parler permet au contraire de mieux faire comprendre la nécessité de se préparer sérieusement avant un passage média à fort enjeu. En plus, dès lors que des présidents de la République disent y avoir eu recours, je ne vois pas pourquoi ceux qui veulent leur ressembler auraient des pudeurs de jeune fille.
Parmi les points notables de cette enquête, la tendance à internaliser par les partis la préparation des candidats à leurs RDV médiatiques. Attention cependant à ne pas rester en vase clos. L'avantage de faire appel à un professionnel extérieur, c'est qu'il apporte un regard neuf sur les messages et les questions qui pourraient tomber.
En plus, ce n'est pas parce que vous êtes un ancien journaliste que vous êtes un bon pédagogue. C'est le mérite de Qualiopi de garantir un processus certifié de montée en compétences, y compris dans le media training.