Je comprendrai qu'une personne issue de la société civile ignore tout des pratiques de la presse. Mais Sandrine ROUSSEAU, figure médiatique s'il en est depuis 2016, qui s'émeut publiquement du traitement qui lui a été réservé dans un récent numéro de Complément d'enquête. C'est à se demander si elle n'applique pas le vieil adage politique : "Que l'on parle de moi en bien ou en mal, l'essentiel est que l'on parle de moi". Sinon, c'est n'avoir rien compris à la BFMisation de l'info qui veut qu'après avoir été mise en forme, l'actualité est aujourd'hui mise en scène. Y compris en allant interviewer le père d'une invitée.
Je suis plus indulgent avec Edith Cresson, l'autre femme politique dont je parle dans ma dernière Séquence du media trainer. Il y a trente ans, les médias audiovisuels ne faisaient pas la carrière d'un ministre. Quand au buzz, en l'absence de réseaux sociaux c'étaient les revues de presse des matinales radios qui l'assuraient. Cela dit, celle qui fut la première femme à accéder à Matignon fit souvent preuve de légèreté avec la presse, pour ne pas dire de naïveté. L'excellent documentaire de LCP qui lui a été consacré, et dont je commente plusieurs extraits sur ma chaîne YouTube, en atteste.
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