Je viens de voir passer l'info dans un article des Echos. Pour 69 % des Français la confiance en soi serait du court terme. En cause le contexte économique et politique fluctuant. Il se trouve que depuis bientôt trois décennies je suis confronté à celle, chancelante, de mes clients à l'oral. Sachant que j'ai moi-même travaillé sur mes propres faiblesses dans ce domaine avant de devenir journaliste TV. J'en retiens, et j'y reviens régulièrement sur ce blog, que la plupart des causes du manque de confiance en soi remontent à nos premières années. Pour les uns il peut s'agir de moments difficiles vécus en classe lors d'une récitation ou d'une interrogation surprise. Mais pour la grande majorité, c'est au sein de la famille que tout s'est joué. Sur ce sujet, apprendreaeduquer.fr partage un post des plus éclairants sur les bonnes pratiques à adopter avec des enfants. Je retiens entre autres de les encourager à se faire leur propre opinion, de les soutenir après un échec, de leur demander régulièrement : "Et toi tu en penses quoi ?" ou encore de leur apprendre à identifier les sentiments et émotions des autres. À croire que parents et coachs devraient se former aux mêmes pratiques.
Le plus court chemin vers l'individuation
Un coaching permet bien sûr de réparer plusieurs trous dans la raquette émotionnelle. Particulièrement via la remédiation cognitive telle que l'enseignait Guy Hauray. Reste qu'une prise de parole réussie contribue également à renforcer la confiance en soi. D'abord parce que l'exercice rebute plus de 75 % de la population. Ensuite en raison de tout ce que nous devons réaliser pour passer de la peur à la joie de s'exprimer en public : faire fi du regards des autres, surmonter la pression, renoncer à tout dire... Les retours que me donnent mes clients me confirment dans l'idée qu'apprendre à parler devant un auditoire est le plus court chemin vers l'individuation chère à Gustav Jung. D'où l'intérêt, pour un intervenant en art oratoire, d'être formé en psychologie ou neurosciences. "L'homme est ce qu'il croit" écrivait Anton Tchekhov. Il se trouve que beaucoup de nos croyances limitantes résultent de sentences entendues plus jeune. Le Point s'en fait l'écho avec une interview de Thierry Wellhoff à propos de son livre Ces petites phrases qui ont influencé leur vie. Pour le fondateur de l'agence Wellcom : "Tant qu'on ne se connaît pas, on ne peut pas se libérer de soi pour laisser de la place aux autres". En faire l'expérience lors d'une formation individuelle en prise de parole permet de gagner un temps précieux. Aussi bien sur le plan personnel que professionnel.