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Etre grain de sel ou grain de sable". Les mots de Daniel Carton expliquant sa vocation de journaliste dans son livre "Bien entendu...c'est
off" , je les fais miens ce matin en tant que blogueur. Et je remercie Daniel Schneidermann avec son neuf-quinze de m'avoir donné l'envie de pousser un coup de gueule à la René Poujol.
Oui, j'en ai marre d'entendre sortis de leur contexte, les propos tonitruants de Georges Frêche. Que voulez-vous, malgré ses nombreuses failles, j'ai beaucoup d'indulgence pour l'ex-maire de
Montpellier. Un personnage truculent, qui semble né de l'imaginaton d'un Pagnol ou d'un Rabelais. Il m'a appris le métier d'intervieweur en anticipant toutes mes
questions lorsqu'à vingt ans, je réalisais mes premiers reportages radio. Et la presse régionale a toujours fait son miel de ses galéjades. Justement, c'est
l'une d'elles qui se retourne contre lui. Prononcée le 22 décembre dernier, en réplique à une pique de Laurent Fabius, depuis longtemps son ennemi juré au PS, elle ne fait le buzz
que depuis fin janvier. Pourquoi ? Hélène Mandroux et d'autres responsables socialistes locaux étaient pourtant présents lorsqu'elle a été dite. A croire que certains à Paris et d'autres en
Normandie, veulent la peau du président de la région Languedoc-Roussillon. Outre le papier matinal d'Arrêt sur Image, le lecteur curieux de découvrir les techniques de déstabilisation d'un
personnge public, pourra lire avec intérêt "L’assassinat raté de Georges Frêche". Publié en 2008 par Alain Rollat
(Editions Singulières), ce livre est un remarquable démontage de l'engrenage médiatique dans lequel semble s'être fait prendre l'un des derniers dinosaures de la politique.