Après le bébé médicament, le bébé électoral ?

Le 26 janvier 2011 naissait à l'hôpital Antoine-Béclère à Clamart (92), le petit Umut-Talha. Ce 1er "bébé médicament", pour reprendre l'expression des médias, appelé aussi "bébé du double espoir" par les spécialistes, est né par fécondation in vitro suite à un double diagnostic génétique permettant le choix des embryons. De quoi permettre une greffe de sang de son cordon ombilical, afin de soigner sa sœur ainée. A l'époque, interrogée par France Info, la psychanalyste Claude Halmos rappelait que tout être humain est amené, tout au long de son existence, à se poser les questions suivantes : "Pourquoi je suis là ? Pourquoi j'ai été conçu ? Pour qui je compte et comment je compte ?"  Et l'auteur de "Parler c'est vivre" de préciser : "s'il se vit conçu comme un outil pour faire quelque chose, ce serait extrêmement lourd pour lui'.  Que penser à présent de la grossesse de Carla Bruni ? A un an des élections de 2012, que la première dame soit enceinte devient un quasi évènement politique. "C'est une chance pour la France. Un bébé à l'Elysée c'est magnifique pour tous les français !" s'est enthousiasmée Bernadette Chirac. Selon plusieurs calculs, le premier enfant du couple Sarkozy-Bruni pourrait naître au tout début de la campagne présidentielle... De quoi se demander si nous n'assisterons pas à la mise au monde du premier bébé électoral. Si tel devait être le cas, voici un dernier extrait de l'interview de Claude Halmos qui laisse songeur : "Un être humain qui né avec l'idée qu'il est chargé d'une mission, si la mission ne réussit pas,  peut être chargé d'une culpabilité toute sa vie".