Hier, je discutais communication de crise avec un ami catholique. Nous évoquions le triste état dans lequel se trouve l'image de l'Eglise, malmenée depuis des mois par des articles vengeurs. Pour
lui, les solutions à apporter ne peuvent se résumer uniquement à une approche marketing. Certes. Mais la simple action du saint-esprit, ne suffira pas à faire oublier l'effet dévastateur de
la mauvaise gestion des affaires de pédophilie. Sur le plan médiatique, nous touchons ici à un registre émotionnel particulièrement dévastateur. D'autant plus que l'amalgame semble durablement
installé entre Eglise et affaires de mœurs. De quoi mettre en péril sa réputation. Or tous les jours, des hommes et des femmes, laïcs comme religieux, donnent à voir le meilleur de
l'humanité au nom de l'évangile. C'est le cas par exemple de
Soeur Anne-Marie, médecin chez les Touaregs. Ce qu'il faut pour
l'Eglise, c'est qu'elle se dote d'outils de prévention, d'anticipation et de pilotage de crise au même titre que les plus grandes entreprises. Etablir une cartographie des risques et des
acteurs, mettre en place un dispositif d'alerte adapté, est indispensable dans chaque diocèse. Hélas, je doute que beaucoup d'évêques en aient pris conscience. Dommage, car en matière
de communication de crise, il n'y a pas de miracles...