Dans son billet de vendredi matin sur France Culture, Frédéric Says commente le débat Darmanin Le Pen diffusé en direct la veille au soir par France 2. Deux compétiteurs venus selon lui "pour ne pas perdre". J'ajouterai "et gagner en image publique". Soit exactement ce qui se travaille en media training. D'autant plus que les contre-arguments sont jugés plus convaincants que les arguments dans les enquêtes d'opinion. Ce n'est donc pas un hasard si la présidente du RN est coachée par un ancien journaliste TV. Un sujet que j'aborde dans ma dernière formation en ligne de 3h30 : Intervenir dans les médias avec confiance et impact. J'y évoque plusieurs pistes afin de gérer la contradiction. En voici une sélection inspirée par l'adage américain : "Il y a deux types de gens lors d'un débat TV : ceux qui veulent gagner et ceux qui veulent avoir raison."
- Restez calme face à un contradicteur agressif. Comptez mentalement « un, deux, trois…» en respirant puis parlez.
- Tenez-vous en aux faits. Dénoncez les hypothèses, les supputations, les « on dit » qui se prêtent aux interprétations et aux avis subjectifs.
- Positivez. Considérez par exemple qu’une remarque peut faire avancer la réflexion sur le sujet. Remerciez son auteur, puis passez à une autre question. Vous pouvez également jouer du « oui, mais ». Approuvez dans un premier temps votre interlocuteur, puis exposez vos nuances, voire votre contre argument avec force.
- Si vous souhaitez gagner du temps, vous pouvez répondre à votre contradicteur en citant son nom. Si le sien est composé, cela permet à votre cerveau de préparer la contre-offensive. Exemple : « Mon cher Pierre-André tu n’es pas sans savoir… » Ou encore « Cher Monsieur Dupond de La Motte je vous répondrais que…»