Je me réjouissais d'avoir trouvé le podcast de La Fabrique médiatique du 30 décembre dédiée aux secrets d'une bonne interview politique et puis patatras. Alors que j'écoutais Caroline Broué interroger Elizabeth Martichoux et Frédéric Métézeau sur le renouvellement du parlement, voici que son confrère de France Inter y est allé à 10:32 de sa petite phrase assassine : " Le media training, c'est l'apprentissage scientifique de la langue de bois." Cette vision réductrice du métier traduit bien les dommages causés depuis des décennies par des consultants en communication qui confondent les élus avec des barils de lessive. De ceux qui vont jusqu'à transformer un ministre en pantin, via une gestuelle artificielle spécialement pensée pour le cadre TV. Comme mediatrainer, je pense au contraire que c'est en mettant le meilleur de sa personnalité au service d'un message qu'un invité passe le mieux à l'antenne.
C'est d'ailleurs pour permettre à chacun de révéler ses talents que je me suis formé ces dernières années en neurosciences appliquées. Mon nom d'enseigne depuis 2007 : " La Boîte aux Images " en est un discret rappel. Il évoque le petit écran tout en soulignant l'importance des images mentales dans la communication. La question n'est donc pas de savoir quelle est la meilleure méthode pour gérer les questions pièges ou adapter son intervention en fonction de l’audience et du contexte : reportage, talk show, passage au JT... À mes yeux, le media training doit d'abord permettre de trouver les mots qui touchent, de gagner en présence et de construire son personnage public. Cela passe par l'enseignement des techniques de communic'acteurs et également le recours ponctuel à la sophrologie ou au neurocoaching. Faire de ses émotions des alliées est en effet la clé pour donner à voir en toutes situations une image qui vous ressemble.