Le Blog du Media Trainer

Prolongez un media training, une formation en prise de parole, un coaching TV

Le gouverneur de la Banque de France aime les chiffres, y a pas à sourciller

Publié le 12 Décembre 2016 par DMT in Communication non verbale, Décryptage

Cette vidéo traînait dans mes tiroirs depuis le mois de septembre. Repérée grâce à Quotidien, je me devais de la mettre en ligne avant mon intervention à Sciences-Po Grenoble de cette semaine. Oui, ce blog me sert également de support de cours sur le média training. L'intérêt de cette séquence c'est qu'elle illustre deux aspects de la communication interpersonnelle présents lors d'un passage radio ou TV. Le premier à trait à notre mode de perception du monde. Vous vous souvenez sûrement du modèle Tête, Cœur, Corps de nos aînés, enseigné dans toute bonne formation en prise de parole. Depuis l'antiquité, la tradition méditerranéenne joue de ces trois registres pour bâtir un discours. La tête donne les arguments. Le cœur permet de choisir parmi eux. Le corps les exprime. Sauf que des centaines d'années plus tard, la psychologie et les sciences cognitives nous apportent une mise en perspective particulièrement utile pour qui veut se faire comprendre du plus grand nombre. Trois modèles de représentation mentale : les Cérébraux (tête), les Affectifs (cœur) et les Actions-Sensations (corps) sont représentés dans le public. Il vous suffit d'illustrer vos propos respectivement par un chiffre, une anecdote ou des exemples, pour toucher chacune des catégories qui composent votre auditoire. Deuxième avantage de cet extrait, il met en exergue l'importance d'une zone clef de notre visage : les sourcils. Saviez vous que lorsque nous rencontrons quelqu'un ils se lèvent en 1/16e de seconde ? D'où peut-être l'origine de l'expression saluer du regard. De même, c'est le désir de montrer à l'autre que nous l'associons à notre univers, qui nous fait lever les sourcils lorsque nous l'écoutons ou lui parlons. C'est eux enfin, qui permettent à nos interlocuteurs de comprendre nos principales émotions. Relevés haut sur le front, comme ici avec le gouverneur de la Banque de France, ils signent par exemple la surprise (ou l'intérêt). L'ouverture en grand de nos yeux, permettant de mieux voir et donc de mieux comprendre une situation. Voilà, il ne vous reste plus qu'à visionner attentivement le montage réalisé par l'équipe de Yann Barthès, pour trouver le profil de François Villeroy de Galhau.

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