C'est sur Twitter que j'ai pu découvrir hier cette photo d'Alain Juppé. L'ancien premier ministre y adopte une posture de décontraction, mais également de domination. Courant en réunion de travail, le croisement des mains derrière la tête augmente notre emprise dans l'espace. Un déploiement typique chez ceux qui veulent marquer leur statut hiérarchique. Dans son livre Ces gestes qui parlent à votre place, Joe Navarro compare cette posture à la manière dont le cobra montre aux autres animaux qu'il est le plus fort. A lire l'analyse de Sylvain Chazot pour le Lab d'Europe1, le maire de Bordeaux a le sifflement facile et talentueux à l'encontre de Nicolas Sarkozy. De quoi faire oublier la vieille blague qui circule sur les anciens élèves de l'ENA. Oui, vous savez, celle où un vieux sage africain devenu aveugle doit deviner ce que l'on lui a glissé entre les mains. En fait un serpent. Et de répondre : " ça n'a pas de poil, ça glisse entre les mains, ça n'a pas de couilles : c'est un énarque ! "