Je ne sais pas vous, mais moi, Nicolas Sarkozy plus il passe à la télé, plus il me fait penser à un vendeur de canapé payé à la commission. Ce genre de commercial qui, fort de son bagou, est capable de vous faire prendre un nouveau crédit sur 5 ans, alors que vous n'avez pas encore terminé de payer les traites de votre ancien salon en cuir. Avec lui, une émission politique c'est toujours "Leurre de vérité". Nicolas Sarkozy a le génie de transformer la moindre contradiction en opportunité de placer ses messages. Surtout lorsque ses contradicteurs font partie d'un panel de téléspectateurs. Hier soir, chez Arlette Chabot, c'était même du grand art. Un sous traitant d'Airbus qui l'interpelle et le ministre candidat répond sur son action passée en faveur d'Altshom. Une proviseur l'interroge sur le nombre de fonctionnaires qu'il veut réduire et le champion des sondages affirme que les enseignants doivent êtres mieux payés. Vous me direz, le principe même de ce type d'émissions est une mascarade. Quel que soit l'invité, les questions du public ne sont que des éléments de mise en scène. Les communic'acteurs politiques sont d'abord là pour se vendre. Nicolas Sarkozy excelle dans ce domaine lui qui, pareil à Cicéron, réfléchit toujours en stratège mais n'oublie jamais de répondre en homme du peuple.