Voici une parfaite illustration de ce que je nomme lors de mes formations à l'interview "la phrase de trop". Elle a été prononcée par Jean-Paul Guerlain avant hier lors du journal d'Elise Lucet. Passée une première expression populaire aux relents déjà racistes : "Pour une fois, je me suis mis à travailler comme un nègre", vint ensuite le commentaire
qui tue : "Je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin..." Et patatras, la belle campagne de com' autour du nouveau parfum Samsara de se crasher en direct. Il faut dire que cet homme de 73 ans n'a que faire d'un plan marketing. Il y a quelques mois, il confiait même à une équipe de Sept à Huit qu'il associe cela aux marques de lessives. Dommage. Vendredi en tous cas, le célèbre parfumeur a manqué de nez. Il suffit de lire les commentaires furibards des internautes immédiatement après son passage auJT de 13 h, pour comprendre combien l'image de la maison Guerlain est entachée : " Racisme colonial", "Guerlain le parfumeur... qui pue", "Les effluves nauséabondes de M. Guerlain"... J'imagine les sueurs froides chez LVMH, propriétaire de la marque... Surtout que le communiqué d'excuse envoyé par Jean-Paul Guerlain à l'AFP, n'a en rien calmé les esprits. Bien au contraire. Après son mea culpa par courriel, le Conseil représentatif des associations noires (Cran) et SOS Racisme comptent trainer en justice l'héritier Guerlain. Et dire selon la pub, que Samsara signifie en sanscrit "cycle de vie"... Les propos malheureux de son créateur, risquent fort d'en avoir réduit fortement la durée.