Dans la formation à la prise de parole que je viens de mettre en ligne figure un passage sur le rôle du dos. Stéphane André en a fait l'un de ses trois piliers pour réussir une conférence. Debout ou assis, lorsque nous nous tenons bien droit il souligne la verticalité. Soit l'un des marqueurs universels du charisme. Pour la personne qui s'exprime cela permet de déployer sa colonne d’air et de porter haut le regard. En illustration j'ai choisi une photo du général de Gaulle lors de son appel à la résistance en 1940. Par comparaison, la prestation du premier mai d'Emmanuel Macron prouve que tous les présidents ne sont pas égaux dans la maîtrise de leur langage corporel. La vidéo postée sur Twitter hier matin montre un locataire de l'Elysée dont les pieds ne sont guère ancrés au sol. Les amateurs de Synergologie reconnaîtront plusieurs éléfactions dont un ancien maire de Paris corrézien était coutumier. François Mitterrand avait somme toute raison lorsqu'il déclarait être le dernier grand président. Du point de vue de la verticalité aucun de ses successeurs n'a été sur ce point à sa... hauteur. Jacques Chirac se réhaussait régulièrement lors de ses interventions publiques quand il ne trépignait pas sous la table. Nicolas Sarkozy ne tenait pas en place et François Hollande dans sa normalité avait conservé son côté culbuto, oscillant de... gauche à droite lors de ses déclarations officielles. Étonnant de constater qu'au sommet de l'Etat ne soient pas respectées des règles posturales de bases. Elles contribuent pourtant à augmenter durablement confiance et autorité aux yeux du public.