Vu sur le compte Twitter de Patrick Vatte, ce montage photo d'un geste qui fut longtemps l'un des marqueurs du langage corporel de Jacques Chirac. Le pouce et l'index qui se rejoignent lors d'une prise de parole en public, Joseph Messinger appelait cela le " cercle digital ". Décliné de haut en bas, tel un piston, il constitue pour l'auteur du best-selller Les gestes qui trahissent les politiques , " le sous titre incontournable d'une promesse ou d'une garantie impossible à tenir ". À lire les commentaires qui ont suivi sa publication, les internautes ne semblent pas dupes de son caractère bidon. Dans le meilleur des cas il traduit chez le (la) politique qui y recourt, un souci de précision. La même que celle utilisée pour tenir délicatement un timbre de collection. En media training, cette pince du bout des premiers doigts de la main, les autres relevés façon plumes de sioux, souligne les limites de l'approche comportementaliste de certains confrères. Quand une gestuelle devient parasite, le discours qu'elle est sensée illustrer en perd toute crédibilité. Si au sein d'une organisation, plusieurs membres s'expriment gestuellement à l'identique, c'est même du grand guignol. Avec beaucoup de marionnettes pour un seul tireur de ficelles : le consultant en communication. À moins qu'il ne s'agisse d'une illustration des neurones miroirs, si chers à Jean-Michel Oughourlian et à sa théorie mimétique. Au fait, saviez-vous que leur découverte est née de l'observation de singeries ?