Bientôt Noël, faites des papillotes vos alliées en interview !

Je tiens ce "truc de Jean-Claude MARTIN. Je débutais à ses côtés comme media trainer, il y a bientôt trente ans, lorsqu'il m'a initié à l'usage de la phrase "Omnibus". Placé en interview après une question piège, ce détournement dialectique permet de masquer son embarras tout en gagnant du temps pour construire le reste de sa réponse. Mais attention, l'effet est à un coup. Si d'aventure vous ponctuez trop souvent vos propos de ce type de formule passe-partout, vous serez à coup sûr pris pour un admirateur de Jean-Pierre RAFFARIN !

De plus, pour qu'une phrase "Omnibus" sonne juste, elle demande à être issue de votre univers personnel. Qu'il soit professionnel, familial ou culturel. Ainsi, l'un de mes clients originaire du Mali, se garde toujours la possibilité de dire en cas de forte contradiction : "L'arbre dans l'eau ne fait pas le crocodile". Il serait moins crédible s'il utilisait le dicton belge : "L'église doit toujours être au centre du village". Jean-Michel BLANQUER en a donné un bon exemple sur France Inter au mois de mars. Titillé par Léa SALAMÉ, le ministre de l'Éducation Nationale a dégainé un superbe "Il faut voir non pas la photo mais le film" sur lequel je suis revenu dans la Séquence du media trainer. 

Question : où glaner pareilles expressions quand vous vous retrouvez à court d'idées ? Il y a plusieurs années sur Montpellier, un participant d'un stage en communication de crise avait partagé avec le groupe une astuce qui ne manque pas de saveur. Avec Noël qui pointe son nez, elle a l'avantage de redevenir d'actualité. Sa source d'inspiration il la trouve dans les... papillotes de fin d'année. Oui, vous savez, ces messages sur papier glacé qui recouvrent chocolats et pâtes de fruits. C'est comme cela qu'il a fait sien le proverbe : "Que celui qui n’a jamais traversé ne se moque pas de celui qui s’est noyé". Reconnaissez que cela permet de ne faire qu'une... bouchée d'un journaliste ou d'un contradicteur, lors d'une émission TV.